Nouveaux plastiques interdits en 2022 : des traiteurs s’adaptent
Pour se conformer à la nouvelle réglementation proscrivant la distribution de produits à usage unique fabriqués en matériaux non biodégradables, le secteur de l’évènementiel et de la restauration, particulièrement ciblé, ajuste sa gamme d’accessoires destinés à la clientèle.
Des alternatives au plastique chez les traiteurs
Le plastique jetable disparaît progressivement du quotidien des consommateurs et de celui de certains secteurs d’activité, comme la restauration (surtout rapide) et l’ensemble des professionnels des métiers de bouche. L’interdiction de distribuer et de vendre des objets à usage unique, conçus avec ce matériau non biodégradable, a été initiée par une loi française promulguée en 2015, relative à la transition énergétique pour la croissance verte, complétée depuis par une directive européenne applicable à l’ensemble de l’UE. Sur le terrain, des entreprises se sont déjà adaptées, comme l’enseigne Le Lemon’s, traiteur à Angers et Saumur, qui a remplacé ses anciens accessoires en plastique par des plateaux repas lavables, des couverts en inox, des verres en arcopal et des contenants exclusivement fabriqués à partir de composants d’origine végétale (bois, bambou, pulpe de betterave etc…).
Les textes officiels ont progressivement élargi le champ de leurs restrictions au fil des années : tout avait commencé en 2016 avec la disparition des sacs de caisse en plastique au profit de modèles biosourcés et compostables. Ont suivi, à partir du 1er janvier 2020, les gobelets, verres et assiettes jetables en plastique, mais aussi les bouteilles d’eau distribués en restauration collective scolaire, puis les cotons-tiges commercialisés en supermarché, dans les pharmacies ou sur internet.
De nouvelles interdictions jusqu’en 2025
L’étau s’est encore resserré l’an dernier avec la suppression des confettis en plastique (désormais, seuls les confettis en papier ont droit de cité), l’interdiction des pailles, des piques à steak, des couvercles à verre jetables, assiettes, couverts, touillettes à usage unique et autres bouteilles en polystyrène expansé. Plus globalement, la loi n’autorise plus depuis 2021 la vente de produits en plastique oxodégradable (un processus qui, sous l’effet de sels métalliques, facilite la décomposition du matériau exposé à la chaleur, la lumière ou l’oxygène).
La réglementation, qui s’est encore durcie au 1er janvier 2022, frappe désormais les emballages et les sacs fabriqués à partir de matière plastique dégradable par oxofragmentation, les conditionnements inférieurs à 1,5kg de fruits et légumes, et les sachets de thé et de tisane non biodégradables.
Rappelons que dès 2019, un pacte national sur les emballages, signés par plusieurs acteurs de l’agroalimentaire, ouvrait des pistes concrètes destinées à faire ne sorte que la plastique en soit « plus un déchet problématique ».
Dans les prochaines années, sous l’impulsion de la loi, de nouvelles interdictions vont entrer en application : en 2023, dans les restaurants, l’utilisation de couverts non réemployables ne pourront plus être distribués à des clients qui consomment sur place. En 2025, certains services de santé, les cantines scolaires et selfs universitaires, et les plus grandes collectivités locales (2 000 habitants et plus) devront bannir de leurs fournitures « les contenants alimentaires de cuisson, de réchauffage et de service en plastique ».